Se convertir à l’islam pour une femme, au Maroc, peut être un choix spirituel ou une étape nécessaire pour un mariage ou une kâfâla. La procédure est simple, mais implique un engagement sincère. Voici l’essentiel à savoir pour comprendre quand et comment accomplir cette démarche.
Qui peut se convertir à l’islam ?
Au Maroc, la conversion à l’islam est ouverte à toutes et à tous, sans distinction. Toute personne majeure, pleinement consciente et libre de sa décision, peut entreprendre cette démarche. Les mineurs, quant à eux, doivent obtenir l’accord de leurs représentants légaux. La nationalité n’a aucune incidence : qu’on soit marocain ou étranger, résident permanent ou simple visiteur, chacun peut choisir de se convertir.

La conversion à l’islam est-elle obligatoire ?
Pour une femme non musulmane
Une femme non musulmane qui souhaite épouser un homme musulman n’est pas tenue de se convertir si elle est de confession juive ou chrétienne, conformément aux règles des écoles sunnites. Dans ce cas, il suffit généralement de présenter un certificat de baptême. La conversion reste toutefois possible, si elle le souhaite, par choix spirituel ou personnel.
Pour un homme non musulman
La situation est différente : la loi marocaine impose qu’un homme non musulman désireux d’épouser une femme musulmane se convertisse à l’islam avant le mariage.
Dans le cadre de la kafala
Pour cette forme d’adoption légale pratiquée au Maroc, la règle est claire : les deux parents doivent être musulmans. Certains couples étrangers non musulmans ont ainsi choisi de se convertir sur place afin de pouvoir obtenir la garde d’un enfant marocain.
Quelles sont les démarches à suivre pour se convertir à l’islam ?
Étape 1 : Comprendre et accepter les fondements de l’islam
Cela implique de croire en l’unicité absolue de Dieu, de reconnaître Muhammad comme le dernier Prophète envoyé à l’humanité, et de formuler une intention sincère, libre de toute pression ou influence extérieure.
Étape 2 : Prononcer la chahada (profession de foi)
Cette déclaration peut se faire en privé ou en public, idéalement en présence de témoins. Elle est généralement prononcée dans une mosquée, un centre islamique reconnu ou devant un adoul (notaire religieux).
Étape 3 : Recevoir un certificat de conversion (optionnel, mais souvent utile)
Dans certaines situations, mariage, procédures administratives ou démarches officielles, ce document peut être exigé pour attester de la conversion.
Où se convertir à l’islam ? (lieux et interlocuteurs)
Le lieu de conversion dépend de votre situation géographique :
Si vous résidez en France
Vous pouvez vous rendre directement au Consulat du Maroc de votre lieu de résidence. Sur place, votre conversion sera enregistrée par les services consulaires, qui vous remettront un certificat de conversion à l’islam, reconnu par les autorités marocaines.
Si vous êtes au Maroc
Vous pouvez vous adresser à la mosquée de votre ville ou à un adoul (notaire religieux). Dans ces deux cas, c’est l’adoul qui actera officiellement votre conversion et pourra vous remettre un certificat de conversion à l’islam.
La conversion à l’islam implique-t-elle quoi ?
La conversion à l’Islam implique un minimum de connaissances de la religion Musulmane. En effet, vous devrez connaître les 5 piliers de l’Islam et réciter ppar cœur devant l’Adoul, le premier pilier appelé : « chahada », à savoir «Ach Hadou Ana la Ilaha Illa Allah wa Ach Adou Ana Mouhammad Rasoulou Allah. » ; ce qui signifie que « J’atteste qu’il n’y a de Dieu digne d’être adoré qu’Allah et j’atteste que Muhammad est son Messager ».
Par ailleurs, il vous sera également demandé si votre conversion à l’Islam est de votre propre initiative : en effet, toute conversion sous la contrainte serait nulle et entrainerait donc l’annulation de votre mariage.
Pour ce qui est de la circoncision, aucune loi au Maroc ne l’oblige en cas de conversion. Ainsi, la décision d’y procéder ou non revient au choix du musulman nouvellement converti.
Dans certains cas, un court entretien avec un imam peut avoir lieu, simplement pour s’assurer que la démarche est sincère et volontaire.
- Pas d’examen religieux, ni de questionnaire complexe.
- Aucune pression : la liberté de choix est pleinement respectée.
Si la conversion est faite dans le cadre d’un mariage avec un(e) Marocain(e), les adouls doivent vérifier que la personne souhaite réellement embrasser l’islam par conviction, et non uniquement pour se marier.
Quels sont les droits et responsabilités d’un(e) converti(e) à l’islam ?
Se convertir à l’islam, c’est avant tout adhérer aux croyances et pratiques fondamentales de cette religion. Parmi les engagements à respecter :
- La prière quotidienne (5 prières)
- Le jeûne durant le mois de Ramadan
- La zakât (charité légale)
- Pour les femmes, le port du voile si elles le souhaitent ou si elles le considèrent comme partie intégrante de leur pratique religieuse
- Et plus largement, l’observance des autres préceptes de l’islam
💡 Ces changements peuvent être adoptés progressivement, selon le rythme, la compréhension et le confort de la personne nouvellement convertie.
Au Maroc, la kâfâl, forme d’accueil légal d’un enfant abandonné, est strictement réservée aux personnes de confession musulmane. Ainsi, toute femme non musulmane, qu’elle réside au Maroc ou à l’étranger, doit se convertir à l’islam avant de pouvoir engager une demande. La conversion doit être officielle, c’est-à-dire reconnue par les autorités religieuses marocaines, et justifiée par un certificat à joindre impérativement au dossier de demande. Cette exigence repose sur un principe essentiel : garantir que l’enfant grandisse dans un environnement musulman, en accord avec son identité et ses origines. La conversion ne doit donc pas être vue comme une simple formalité, mais comme un engagement sincère, fondé sur une véritable adhésion à la foi et aux valeurs de l’islam. Que ce soit pour un homme désirant embrasser la foi de sa future épouse musulmane par amour, ou pour une femme cherchant à comprendre les traditions de son partenaire, la conversion à l’Islam est une démarche personnelle et significative. Cette procédure a des implications sur le statut juridique d’une personne au Maroc. Une fois convertie, que ce soit pour se marier ou juste par pure conviction, une personne est considérée comme musulmane selon la loi marocaine et est soumise aux réglementations et aux pratiques de cette religion dans différents domaines de la vie, y compris le mariage et la famille. En cas de questions supplémentaires, vous n’avez qu’à vous déplacer chez un adoul ou un imam de mosquée si vous êtes au Maroc ou encore au consulat le plus proche, si vous vous trouvez à l’étranger !
En revanche, les règles du droit de la famille musulman s’appliqueront désormais, par exemple pour un divorce, kâfâla ou une succession, puisque la personne est juridiquement reconnue comme musulman(e). Conversion à l’islam : une condition essentielle pour la kâfâla
Démarches faciles pour conversion à l’islam